Bedouet, Conf. de presse

    Nouvelle conférence de presse d’Eric Bedouet au lendemain de cette victoire face au Paris Saint-Germain. L’entraîneur bordelais revient en détail sur le contenu de ce match et en profite pour évoquer l’avenir, qui passera par ce déplacement à Toulouse.

     

     

     

     

    Eric, on dort mieux après une victoire ?

    Eric Bedouet : Bizarrement, non ! Je n’ai pas bien dormi. Mais c’est quand même agréable parce que cela faisait un petit moment que nous n’avions pas gagné. La victoire est méritée bien qu’elle ait été très difficile à obtenir. Nous n’étions pas loin de la rupture à plusieurs moments mais nous avons tenu. Nous avons été costauds, nous nous sommes battus jusqu’au bout. Cédric Carrasso a réalisé des parades extraordinaires. L’esprit m’a plu et les joueurs ont été récompensés.

     

    Cédric Carrasso disait « nous concédons quand même trop d’occasions »…

    Oui, c’est vrai. Nous sommes tombés sur une très bonne équipe. Paris nous a posé beaucoup de problèmes au milieu en 1ère mi-temps, leurs joueurs prenaient bien les intervalles. Nous avons essayé de régler cela à la pause en discutant sur le positionnement à adopter mais ce n’était pas simple. Nous savions que Paris serait moins bien physiquement au fil du match. Il y a eu des péripéties, des retournements de situation… c’est le match auquel nous nous attendions. Il s’est bien passé et nous sommes contents.

     

    Ce match prouve que les joueurs auraient pu faire une telle prestation avant ?

    Je ne sais pas. Le groupe est de qualité, il n’y a pas de problème là-dessus. Il ne faut pas lâcher et continuer dans le même esprit. Nous savions que nous pouvions avoir une satisfaction au bout. Il faut faire rentrer cela dans la tête des joueurs qui sont marqués par cette saison. Ils se disent, « si on encaisse un but, on est mort. Si on marque, on va gagner ». Ils se sont accrochés tout au long du match. Cela fait partie de l’apprentissage.

     

    Samedi, vous affrontez Toulouse. Ce n’est pas le même genre d’adversaire. Comment le groupe aborde-t-il ce match ?

    Il va y avoir des changements. Des joueurs sont blessés. Il va falloir renouveler certains postes parce qu’ils ont beaucoup donné. Marc Planus et Jussiê avait déjà des petits soucis au dos avant le match. Jussiê, cela fait plusieurs semaines qu’il souffre du dos. Benoît Trémoulinas a pris un coup sur la faute qui amène le penalty. Il a du mal à courir. Nous ferons un point demain (vendredi, ndrl).

     

    Le choix de titulariser Cheikh Diabaté plutôt qu’Anthony Modeste depuis quelques rencontres s’explique de quelle manière ?

    Ce n’est pas facile à accepter pour Anthony en ce moment mais cela aurait pu être l’inverse. Nous n’avons pas beaucoup d’attaquants. Nous sommes en fin de saison, il a besoin de fraîcheur. Cheikh n’a pas du tout joué la saison dernière en raison d’une grave blessure. Anthony est un jeune joueur et il faut l’encourager. Ce n’est pas facile, il entre et se fait siffler. Depuis que j’ai pris l’équipe, Cheikh commence le match. Il a besoin et il est content de jouer. Il use les défenses pour ensuite faciliter le travail d’Anthony qui a beaucoup plus de fraîcheur. A chaque fois qu’il est entré, il s’est procuré des occasions. Contre Paris, il peut mettre 2 buts. Il a la rage de ne pas les avoir converties. A Lens, il doit marquer le penalty. Sur les 2 derniers matches, en jouant peu de temps, il doit marquer 3 buts.

     

     

     

     

    Pour le penalty, était-il décidé avant que Cheikh était le tireur ?

    Oui. Quand j’ai posé la question pendant la discussion avant le match, il a tout de suite dit qu’il voulait le tirer. C’est osé mais il est sûr de lui. C’est bien.

     

    Il reste 2 matches. 2 matches de plaisir ou…

    Non, non, non ! 2 matches de Coupe. On reste que ce que nous avions dit. J’avais mis la pression parce que je sentais le vent venir comme en 2005 où on disait « ça va aller, ça va aller » et à un moment donné, ça n’allait plus du tout. Une belle victoire, c’est bien, mais on garde notre ligne de conduite. Nous allons rencontrer une équipe qui joue sa peau, une équipe très physique qui ne devrait pas être à cette place. Le championnat est serré. On peut se retrouver à jouer l’Europe comme le maintien. Il faut l’aborder comme un match de Coupe même s’il y aura certainement des changements. Il faut garder la même envie et la même agressivité.

     

    Cédric Carrasso disait qu’il attendait presque avec impatience l’intersaison pour qu’il y ait une vraie explication et tirer des enseignements de cette saison.

    Je pense qu’il faut faire cela avant et analyser les choses à froid, des choses qui ont été difficiles à vivre cette saison.

     

    Le faire avant, c’est-à-dire maintenant entre les matches ? Il parlait peut être d’une discussion entre les joueurs.

    Peut être. A un moment donné, il y a eu des prises de position que je regrette. On ne doit pas faire cela. Nous sommes salariés du Club et nous devons nous battre. Il faut analyser et essayer de repartir. Ce genre de saison arrive dans tous les clubs. Le principal est de savoir ce qu’il s’est passé. Des gens sont compétents pour analyser et régler ces problèmes-là.

     

    Cela veut-il dire qu’il faut vite trouver un nouveau coach ?

    Cela ne m’appartient pas. Notre problème est de bien finir la saison. Il nous reste 2 matches et nous ne pensons pas à cela. Le groupe vit bien, ce n’est pas un souci. Il y a peut être un mauvais équilibre au niveau des postes. En attaque, Anthony et Cheikh sont de jeunes joueurs qui ont peu d’expérience. Il faut être patient avec eux. Les attaquants, c’est long à former. Marouane Chamakh a mis 7 ans à éclore. On critique Anthony et je pense que c’est vraiment injuste. Avoir quelqu’un de plus mature à ce poste-là pourrait les aider. A Lyon, quand Lisandro n’est pas sur le terrain, ce n’est plus la même chose.

     

     

     

     

    Vous avez un autre attaquant dans l’effectif mais vous ne le prenez pas. C’est André. Est-ce définitif ?

    Il est blessé. Il a un problème au niveau de l’abdomen et il ne s’est pas entraîné ce matin (jeudi, ndrl).

     

    Quelles sont les clés de la saison réussie du LOSC ?

    C’est un club très sérieux, bien structuré. Ils ont les mêmes joueurs depuis plusieurs années. Ils jouent bien au ballon. Il faut se rappeler qu’en début de saison, Rudi Garcia était quasiment hors-jeu. C’est incroyable. Comme quoi, le football, c’est fou. Il est resté au club et cela a bien marché. Cette équipe a un très bon équilibre et leur qualité de jeu ne m’étonne pas. Elle a un potentiel offensif fabuleux. Plein de clubs aimeraient avoir De Melo, remplaçant à Lille, comme titulaire. Et nous, nous avons bien joué contre eux et nous aurions pu faire mieux. Nous pouvons nous inspirer d’eux comme je pense qu’ils se sont inspirés de nous lorsque nous étions champions de France. Après, il faut confirmer, être très malin dans le choix des joueurs pour que la saison de transition se passe bien.

     

    Vous dites « ils se sont inspirés de Bordeaux »…

    De Bordeaux comme d’autres clubs. Je trouve qu’il y a des similitudes dans le jeu de Lille avec celui de l’époque Laurent Blanc.

     

    Envisagez-vous de faire jouer Ulrich Ramé pour le dernier match à Chaban-Delmas ?

    Je ne sais pas, nous allons voir. Il sera dans le groupe lors des 2 derniers matches. Il y aura quelque chose de fait, bien entendu.

     

    Cédric Carrasso laissait entendre qu’il était prêt avec plaisir à lui laisser sa place.

    Quelque chose sera fait par les dirigeants…

     

     

    Source: Girondins.com