Itw de Lucas et Laslandes

    Nouveaux membres du staff mis en place cette semaine aux côtés d’Eric Bedouet, Philippe Lucas, entraîneur des U19, et Lilian Laslandes, ancien joueur bordelais, sont passés en conférence de presse pour expliquer leur rôle pour terminer cette saison.

     

     

     

     

    Bonjour Philippe. Comment as-tu appris cette nouvelle et qu’est ce que cela t’inspire ?

    Philippe Lucas : J’ai appris cela dimanche matin. J’étais au centre de formation avec les U19. Nous préparions un match. Le fait de penser à moi pour ce poste est une forme de reconnaissance du travail que j’ai accompli à la formation. C’est une expérience comme une autre. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Nous n’allons rien inventer. Il ne reste que 4 matches à disputer. Il faut que nous retrouvions du plaisir et l’envie de jouer.

     

    Avez-vous hésité avant d’accepter ?

    Philippe Lucas : Je suis salarié du club. Je n’ai donc pas eu le choix. J’ai été réquisitionné pour intégrer le staff de l’équipe professionnelle. Je suis au service du club. Cela s’est fait tout simplement. Je n’ai pas eu l’once d’une hésitation.

     

    Comment se sont réparties les tâches entre toi, Eric Bedouet, Franck Mantaux et Lilian Laslandes ?

    Philippe Lucas : Eric Bedouet reste l’entraîneur principal. Nous sommes là pour lui donner un coup de main.

     

    Dans ce contexte difficile, quels sont vos missions ?

    Philippe Lucas : Le football c’est avant tout du plaisir. Nous l’entendons tous les jours. Mais ce n’est pas l’impression que l’équipe donne ces derniers temps. Il ne faut pas grand-chose pour repartir. Nous ne sommes pas au courant des problèmes qu’il y avait avant. Nous ne sommes pas ici pour juger. Notre mission est de donner un coup de main. Et nous avons répondu présent.

     

    Avez-vous senti les joueurs touchés par ce qu’il s’est passé ?

    Lilian Laslandes : J’ai un peu d’expérience, et je sais qu’une saison comme celle-là, marque et blesse les joueurs. Il faut que nous leur redonnions le moral. A cette période de l’année, il n’y a plus besoin de faire du physique. Il faut que nous fassions des petits jeux pour qu’ils reprennent confiance en eux. S’ils restent dans cet état d’esprit jusqu’à la fin de saison, au début de la prochaine, ils seront toujours dans la même spirale. Il faut bien finir. C’est important. Il y a peut-être encore quelque chose à accrocher pour les plus ambitieux. Mais notre mission est réellement de donner un coup de main à Eric et de redonner le sourire à l’équipe. Comme dit Philippe, nous n’étions pas là avant. Nous ne sommes pas au courant de tous les problèmes. Il faut les résoudre en discutant. Ce sont des garçons intelligents. Ils savent qu’ils ont leur part de responsabilité.

     

     

     

     

    Tu n’es plus salarié du club…

    Lilian Laslandes : Je suis un travailleur clandestin (rires). C’est Jean-Louis Triaud qui m’a appelé. Je suis là pour donner un coup de main. J’ai juste besoin de l’autorisation d’être là. Je ne veux pas être salarié. J’étais à l’écoute du président lorsque l’on se croisait au Cap Ferret. Je n’ai jamais jugé ce qui se passait au sein du club. J’étais prêt à aider. De plus, je connais Eric. Il est normal que je donne un coup de main.

     

    L’idée de ton retour au club a été émise plutôt dans la saison…

    Lilian Laslandes : J’avais demandé cet hiver à travailler avec les plus jeunes pour les aider à travailler devant le but. Ce que j’ai appris, je voulais le transmettre. Travailler devant le but c’est important. L’exercice de répétition d’un geste est bénéfique pour prendre confiance. Un attaquant marche aussi grâce à cela.

     

    Quels sont les points essentiels pour finir la saison ?

    Philippe Lucas : La notion de plaisir est importante. Il ne reste que 4 matches à jouer. 4 rencontres avec l’idée de les gagner sans l’objectif d’Europe. Le plus simplement, il faut que les joueurs retrouvent de la joie à s’entraîner et à jouer ensemble. Lorsque nous regardons la production de jeu des journées précédentes, nous ne pouvons pas être satisfaits. Il faut passer outre l’envie de résultats. Il faut avant retrouver le plaisir de pratiquer le football. Il est vrai que pour les joueurs ce n’est pas facile. Leur mental est touché par ce qu’ils viennent de vivre. Nous allons essayer de leur faire retrouver l’essence même du football.

     

    Imaginez-vous une collaboration au-delà de ce printemps ?

    Lilian Laslandes : Je ne suis pas dans cette optique.

    Philippe Lucas : Nous pouvons tout imaginer. Dimanche matin, lorsque j’ai reçu le coup de téléphone, je ne m’attendais pas du tout à cela. L’idée de départ est de réellement donner un coup de main. Il faut terminer la saison le mieux possible. Je vois cela comme une expérience qui s’arrêtera le 29 Mai.

     

    Vous parlez de notion de plaisir, de joie, qui sont des notions applicables aux plus jeunes. Sentez-vous les joueurs vraiment affectés ?

    Philippe Lucas : C’est l’expérience de joueur qui parle aussi. J’ai connu des périodes difficiles durant ma carrière. Et c’est ce que je ressentais dans ces moments. Il y a une réelle perte de confiance. Un joueur sans confiance n’a pas le même rendement. Nous les avons rencontrés ce matin. Cela serait prétentieux de dire que nous avons déjà observé des faiblesses. Aujourd’hui, nous avons pris contact avec les joueurs.

     

    Lilian, tu étais un leader dans le vestiaire. Est-ce cela que tu veux aussi apporter ?

    Lilian Laslandes : Je pense que c’est pour cela que l’on a fait appel à moi. C’est ce que je sais faire. J’aimerais leur faire partager mon expérience. Ils ont plein de situations à gérer. Lorsqu’ils vont revenir sur la pelouse de Chaban Delmas, cela va être un moment compliqué. Ils doivent avoir le mental pour le faire. Mais est-ce qu’ils en sont capables actuellement ? Je ne pense pas. Il faut qu’ils reprennent confiance. Pourquoi cette confiance était-elle partie ? Je ne sais pas y répondre non plus. Je pense que s’il n’y a pas de communication dans un groupe, cela est dommageable pour le moral du groupe.

     

     

    Merci à Tic