Conférence de presse de Triaud

    Suite à un entretien à huis-clos au sein du vestiaire bordelais en compagnie d’Eric Bedouet, Jean-Louis Triaud s’est présenté devant la presse pour revenir sur certains détails de l’avenir du club bordelais, et la démission de Jean Tigana.

     

     

     

     

    Vous avez parlé aux joueurs ce matin. Comment ont-ils réagi au départ de Jean Tigana?

    Ils sont surpris, comme tout le monde, car à quatre journées de la fin, on sait qu’on va finir la saison avec le même staff. Mais les circonstances ont fait que. Ont-ils lâché Jean Tigana? Je pense qu’ils préfèrent jouer une Coupe d’Europe que de la regarder à la télévision, donc ce n’est pas imaginable. Pourquoi le lâcherait-il contre Sochaux, plutôt que contre Rennes ou Saint-Etienne? Si vous vous attendez à une enquête de ma part, vous vous trompez de milieu. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas ce qui s’est passé, c’est ce qui va se passer.

     

    Peut-on s’attendre à un grand ménage à l’intersaison?

    Faire le ménage, je ne sais pas ce que ça veut dire. Ce qui m’intéresse, c’est le potentiel d’un joueur. Plusieurs de ceux qui sont là aujourd’hui l’étaient déjà quand on admirait le jeu de Bordeaux et qu’on a gagné ce titre de champion de France, donc il n’y a pas de raison de ne pas leur faire confiance. Ensuite, il y a des joueurs qui nous ont rejoints en début de saison, un garçon comme Anthony Modeste qui est quand même très jeune et déjà satisfaisant. Il a un traitement du public un peu sévère. Ces garçons vont s’épanouir, après pour l’intersaison, on verra. Mais je ne pars pas du principe qu’il va pratiquer la technique de la terre brûlée pour réussir.

     

    Il serait tout de même intéressant de comprendre ce qu’il s’est passé pour éviter certaines erreurs?

    Je vous rappelle qu’il s’est passé des choses pendant seize mois avec un effectif légèrement différent et un entraineur différent. A un moment, on a eu un semblant de réponse: on avait un jeu que l’on pratiquait depuis trente mois, que nos advsersaires avaient analysé, et qu’ils avaient trouvé le moyen de nous neutraliser. Peut-être que l’une des erreurs a été de ne pas s’en apercevoir plus tôt, et de ne pas changer plus rapidement notre style de jeu. Est-ce que j’aurais pu être l’instigateur de ces changements? Peut-être, oui. Mais c’est toujours plus facile d’avoir les réponses a posteriori.

     

    La nomination de Jean Tigana était-elle une erreur?

    Si c’était à refaire, je le referais exactement de la même façon. On était parti pour travailler sur la saison prochaine, même si, c’est vrai, les résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce qu’on espérait. Alors comment notre situation aurait-elle pu être meilleure? Tout le monde a sa part de responsabilités. Mais celle des joueurs est forte, car ils étaient sur le terrain.

     

     

    Source: 20 minutes