Bilan 11-12 : Benoit Tremoulinas

     

     

     

    Le latéral moderne, titulaire indiscutable

    Formé au club, joueur à qui on a mis du temps à lui donner sa chance, Benoit Tremoulinas s’est imposé depuis la veille du titre 2009 au poste de latéral gauche. Réputé très offensif, il est la caricature parfaite de ce qu’aiment les entraîneurs d’aujourd’hui : participant au jeu, amenant le surnombre, et étant décisif. Malgré tout, on ne peut pas dire qu’il ait été mis à rude concurrence encore cette saison avec le seul Florian Marange comme moyen de substitution. A tel point que même Mathieu Chalmé a été préféré à ce dernier lors de certaines circonstances.

     

     

    Une affaire qui vient casser son image

    Pour la majorité des supporters, Benoit Tremoulinas avait l’image du « jeunot » le plus sage du monde. Il incarnait peut-être même l’enfance avec ses surnoms de « Playmobil » ou encore « Pépito ». Celui peut-être qu’on aimerait avoir pour gendre, ou encore pour le fils de bonne famille. Si le dernier point est certainement avéré, il n’empêche que « l’affaire Tremoulinas » a fait débattre, et a divisé les supporters en mars dernier. Alcoolisé en milieu de semaine, le joueur a repris sa voiture pour rentrer ou continuer la fête. Mais les forces de Police étaient sur sa route pour un contrôle anodin, qui a vite dégénéré en course poursuite avec refus d’obtempérer, et pour cadeau bonus la dégradation de biens publics. Résultat : une garde à vue, un jugement toujours en attente ou méconnu du « public », et bien entendu une condamnation du club ainsi qu’un mea culpa du principal concerné. On apprend quelques jours après qu’en plus, il n’était pas à son premier coup d’essai… Entre la jeunesse libre de s’amuser et de se détendre comme elle le souhaite, il y a de l’autre côté les responsabilités vis-à-vis de la loi, et surtout son devoir de « personnalité » vis-à-vis de tellement de choses comme son club, ses supporters…

     

     

     

     

    Quel avenir ?

    Cela fait au moins un an que son avenir est évoqué au travers des médias. Mais cette dernière année fut encore plus intense avec l’insistance du principal concerné sur le sujet. Il a souvent clamé ses envies d’ailleurs et, conseillé par son agent, a refusé une prolongation de contrat qui l’oblige presque à quitter les Girondins en cette fin de saison. Il est pourtant aujourd’hui assez aisé de comprendre qu’une prolongation de contrat sert la plupart du temps, et dans ce cas précis, à augmenter l’indemnité de transfert perçue par son club formateur… Et les dirigeants bordelais n’ont en plus pas la réputation de ne pas tenir leurs promesses… Quoi qu’il en soit, nous nous attendons cette fois-ci à un départ, à deux ans de la fin de son contrat. Direction assurément l’Allemagne, championnat qu’il affectionne au vu de ses nombreuses déclarations tout au long de ces derniers mois.

     

     

    Sa note Girondins4ever

    Sa moyenne cette saison, en ce qui concerne nos notes décernées, est de 5.6/10. Comme l’autre latéral bordelais arrivé cet hiver, mais sur toute une saison. Avec trois passes décisives et deux buts, Benoit n’effectue finalement pas sa meilleure saison mais a participé au redressement de son équipe, tout comme à la descente aux enfers des siens en première partie de saison. Des notes faisant le yoyo, avec des hauts, des bas, des très haut, et des très bas. Cette saison, il a su s’entendre avec tous les joueurs offensifs de son couloir. En première partie ce fut avec Maurice-Belay, en seconde avec Obraniak. On regrettera cela dit ses errements défensifs par moment, avec les courses de ses adversaires partant dans son dos. Cela s’explique et s’excuse lorsque l’on joue à cinq derrière, mais pas lorsque l’on joue à quatre.

    Pour finir, nous souhaitons une bonne continuation à Benoit pour la suite de sa carrière. Nous avons aimé le côtoyer et côtoyer les siens tout au long de ses années au club. Pas de rancœur, que des bons souvenirs en tête, et un souhait pour l’avenir : l’équipe de France et ce poste de latéral gauche, friable ces dernières années. Bon vent !

     

     

     

     

     

     

    Ligue 1

    36 matches dont 36 en tant que titulaire

    3240 minutes de jeu

    2 buts inscrits (1 à domicile sp, 1 à l’extérieur sp)

    3 passes décisives (2 à domicile, 1 à l’extérieur)

    4 corners tirés

    5 hors-jeu signalés

    2 cartons jaunes reçus

    20 fautes commises

    36 fautes subies

     

    Coupe de France

    3 matches, dont 3 en tant que titulaire

     

    Coupe de la Ligue

    1 match, dont 1 en tant que titulaire

    1 but (contre Saint-Etienne)