Trésor : “Si c’est costaud niveau fondation, il peut y avoir tempête, ça tient”

    Igor Lewczuk

     

    Un constat implacable depuis quelques rencontres : Bordeaux encaisse beaucoup moins de buts (deux buts encaissés depuis Lyon). Marius Trésor estime que les Girondins ont retrouvé une assise défensive. « A part Toulouse et Saint-Étienne où on avait vu beaucoup de lacunes, mais là j’ai l’impression qu’on a trouvé une stabilité défensive, avec des garçons qui se comprennent sur le terrain. Pallois et Lewczuk s’entendent très bien. En plus il y a la tenue d’un garçon comme Grégory Sertic qui joue pour moi en sentinelle, ça se passe beaucoup mieux et j’espère qu’on va essayer de rester solide défensivement […] Je compare toujours la défense d’une équipe de football à la fondation d’une maison. Si c’est costaud niveau fondation, il peut y avoir tempête, ça tient. Par contre si tu mets tout en haut et qu’en bas il n’y a rien, automatiquement ça s’effondre. Le seul entraineur que j’ai entendu dire que ce qui comptait pour lui était de marquer un but de plus que l‘adversaire, c’était Johan Cruyff lorsqu’il était au Barça. Mais devant il avait le potentiel pour toujours marquer un but de plus que l’adversaire. Le jour où ça s’est moins bien passé pour lui, il a été mis de côté. La défense d’une équipe de foot, c’est primordial. Parfois j’entends les garçons discuter pour le ballon d’or, ils ne comprennent pas que c’est toujours les attaquants… Je leurs réponds qu’un défenseur peut être bon pendant 93 minutes et à la dernière seconde s’il fait une bourde, on oublie tout ce qu’il a fait pendant le match. Mais on se souvient toujours de l’erreur qui a fait perdre son équipe. Pour les attaquants, c’est autre chose… Un attaquant, on ne le voit pas du match, à la dernière seconde il te met un pointu, c’est le héros du match… ».

     

    En revanche, l’attaque semble encore perfectible pour Marius, qui n’a pas forcément compris la mise à l’écart d’Isaac Kiese Thelin après son bon match à Metz. « On ne peut pas dire qu’untel est meilleur qu’untel. Mais Kiese Thelin, on peut me dire ce qu’on veut, je trouve qu’il a été très bon à Metz, il avait pesé sur l’axe central. Alors que le match suivant, il était sur le banc et n’a pas été choisi comme titulaire. C’est toujours assez difficile. On s’aperçoit qu’à part notre ami Gaëtan Laborde qui joue comme un attaquant, que ce soit Rolan, Ménez, que ce sont des garçons qui ne restent pas en pointe et qui viennent décrocher. Parfois, tu veux qu’il y ait un point de fixation, et quand le garçon n’est pas là, cela permet à l’adversaire de remonter et peut-être même de venir dans notre moitié de terrain. Il faudrait qu’on arrive à avoir des garçons qui restent vraiment à leur poste ».

     

    Dans la liste des certitudes en tout cas, un nom revient souvent dans la bouche du consultant : celui de Grégory Sertic. « Greg, pour moi, que ce soit au milieu ou derrière, est un pion essentiel de notre équipe. C’est devant qu’il faudrait qu’on arrive à trouver cette fluidité qui nous permettrait de mettre au fond les occasions ».

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever