Éric Goiran, qui a été conseiller technique à l’AS Cannes, connait bien Enzo Crivelli. Il le décrit d’ailleurs à la perfection. « Enzo a un caractère de battant. Il n’a peur de rien. Chez les jeunes, il fallait le canaliser parce qu’il avait tendance à prendre beaucoup de cartons. En passant entre les mains de Philippe Lucas à Bordeaux, il a appris à se maitriser […] Pour moi, c’est le meilleur attaquant chez les jeunes en France. Aujourd’hui, quand je le regarde, je trouve qu’il a énormément progressé techniquement. Sauf quand il tire un pénalty. A Lorient, je savais déjà qu’il allait le rater. Il a tendance à fixer le côté où il va frapper […] Enzo, c’est un super mec, un travailleur avec de vraies valeurs comme on n’en voit plus dans le football d’aujourd’hui. Bastia a fait une excellente acquisition cet été. C’est un club fait pour Enzo. Tu peux lui mettre la tête de Maure sur le cœur, il va la défendre partout. Comme si c’était un vrai Corse. Si les gens lui font confiance, il monte aux arbres pour eux ».

 

Mais il connait encore aussi ses défauts, qui peuvent être compréhensibles à son jeune âge. « Il faut qu’il économise ses efforts, qu’il soit plus intelligent dans les courses. Il ne doit pas oublier que son rôle premier, c’est buteur et donc renard des surfaces. L’énergie qu’il peut perdre dans le pressing, c’est de la lucidité en moins quand il faut mettre le ballon au fond. J’adore son association avec celui qui va à 2000 à l’heure, Saint-Maximin. C’est son complément idéal ».

 

Corse-Matin