Goiran : “Des mecs avec une paire de couilles, on en a toujours besoin”

    Enzo Crivelli

     

    Éric Goiran, qui a été conseiller technique à l’AS Cannes, s’est confié dans Corse-Matin sur Enzo Crivelli. Ami de son père décédé il y a peu, il se confesse sur les valeurs qui lui a apportée. « Enzo, je le connais par cœur. J’étais très ami avec son papa. S’il est en Ligue 1 aujourd’hui, c’est grâce à Pierrot. Il lui a tout transmis : le dépassement de soi, la culture de la gagne et surtout les valeurs de la famille. Son père faisait 2 mètres de haut. Mais c’était un colosse avec un cœur immense. Un vrai papa passionné. Pas de ceux qui sont chiants et qui viennent pleurer parce que leur fils ne joue pas. Non, Pierrot lui c’était plutôt ‘si tu ne joues pas, c’est bien fait pour ta gueule. C’est parce que tu ne t’es pas assez battu pour gagner ta place’ ».

     

    Il se souvient du moment ou Pierre Crivelli l’appela pour qu’il rejoigne Cannes. « Quand son père m’a appelé pour que je le prenne à Cannes, il avait trois ou quatre matches de suspension à purger. Mais des mecs avec une paire de couilles et une dose de battant, on en a toujours besoin dans une équipe. Au début, il jouait partout puis Manu Rival et David Bettoni l’ont fait évoluer tactiquement pour le repositionner en pointe ». Puis vint le moment où il fut repéré, presque par hasard, par les Girondins de Bordeaux. « Au départ, Patrick Battiston avait envoyé Franck Chaumin, l’entraineur des gardiens, pour superviser Jérôme Prior. Quand il est rentré à Bordeaux, il a surtout parlé d’Enzo en disant à Battiston ‘C’est le même que Horst Hrubesch, il met la tête là où les autres n’osent pas mettre le pied ».