[AJ] Grenet et son choix de carrière

     

    France Football a réalisé un portrait de François Grenet et nous donne par la même occasion des nouvelles de notre ancien latéral. Sa reconversion ? Il est actuellement assureur à Lormont. « Mon cheminement a fait que j’ai commencé ma vie professionnelle par le dessert. J’ai connu tellement de belles choses en début de carrière : une finale de Coupe d’Europe à 21 ans (UEFA 1996), un titre en 1999. La trentaine approchant, j’ai senti la flamme diminuer. Donc je me suis dit qu’il fallait fortement anticiper la suite. C’est un métier où l’on se sent vivant. J’avais la tête sur les épaules, une éducation normale, une enfance heureuse, sur le papier tout était réuni pour que ma reconversion se passe en douceur. En fait, ça a été violent quand ça s’est arrêté… Waouh ! Quand tu es footballeur, tu es coupé de la réalité, assisté, dans une vie parallèle. Je n’ai pas voulu rester dans le milieu du foot mais être autonome, dans la vraie vie, avec un métier normal. J’ai eu la chance de m’épanouir. Une fois que c’est parti, c’est bon. Je n’ose pas imaginer ceux qui n’ont pas anticipé et qui ne roulent pas sur l’or. Il doit y avoir des gars au fond du trou. Le fait de savoir ce que je voulais, ç’a a forcément aidé. Mais ça n’a pas été facile, tu te remets à nu ».

     

    Et c’est son meilleur ami qui va le rediriger vers le domaine des assurances : « Il avait suivi une formation de courtier en assurances quand j’étais encore joueur professionnel. Lorsqu’ils m’a raconté en quoi cela consistait, j’ai trouvé ça intéressant, même si on se trouve sur le marché du travail comme une personne lambda. Certes, dans mon cas, ce n’était pas le néant, mais… Je n’avais en poche qu’un bac et avec ce niveau d’études, c’est chaud ! »

     

    « Quelques uns pensaient que j’étais en homonyme, mais une fois mon passé de pro abordé, les gens étaient surpris et me demandaient : ‘Mais pourquoi ce métier ?’ Je n’ai pas de statistiques mais j’ai l’impression que beaucoup de reconversions se font dans le cadre du football ». Assisté d’une collaboratrice, il gère aujourd’hui un portefeuille de 1100 clients : « Ça fait beaucoup de boulot, à deux, on arrive un peu à notre limite. Les journées sont bien remplies et ne font, malgré tout, que 24 heures et les semaines sept jours ! On progresse et l’un de nos objectifs est de recruter quelqu’un à très court terme. C’est un métier où ça ne s’arrête jamais. Quelque part, c’est aussi du sport. »

     

    Il possède également d’anciens coéquipiers girondins en tant qu’assurés… « Ça s’est fait naturellement. J’ai eu la chance de ne jamais tomber dans des groupes malsains, ce qui a permis de garder des contacts plus forts avec certains. En revanche, je n’en ai aucun de l’équipe actuelle ».